Visiter Rio de Janeiro, la cité merveilleuse

Non, je n’oublierai jamais la baie de Rio. Ses couleurs du ciel, son Corcovado, son rythme, ses plages, sa superbe. Voyage à part entière, Rio de Janeiro est bien la cité merveilleuse qu’elle pense être. Récit d’un séjour prolongé, 7 jours en famille, nos premiers pas au Brésil. Non, je n’oublierai pas.

👨‍👩‍👧‍👦 Voyage en famille avec nos mini-voyageurs de 8 ans et 1 an

Rio. Rio. Visiter Rio de Janeiro. Tant de chansons, tant de films… La ville est source d’inspiration, de rêve, un rythme en soi, c’est la ciudad Maravilhosa. On y danse la Samba, on y entend des airs de Bossa Nova, on marche le long de baies aux noms mythiques et on grimpe sur ces montagnes plus célèbres les unes que les autres.

Le corcovado. Copacabana. Ipanema. Le Pain de Sucre. Rio brille, souvent, et désarçonne parfois. Des boutiques chics de la Zona Sul à la pauvreté visible, il n’y a parfois que quelques pas. Et l’insécurité ? On en parlera. Voilà mes impressions de voyage sur une ville où je rêvais d’aller : Rio de Janeiro.

Ipanema, le quartier du bonheur

D’abord il y a la plage, ponctuée au nord par les rochers d’Aproador et au sud par la silhouette des Dois Hermanos. Ipanema, c’est le décor rêvé, le Rio fantasmé. Son sable blanc court sur 2km et 3 quartiers, tantôt envahie par les cahutes de surfeurs, les parasols, les cris joueurs des enfants dans les vagues, les poseurs en selfies ou les poseurs tout courts. Ipanema est un voyage en soi : vendeurs de caïpirinhas, jongleurs du dimanche, partenaires de beach volley et maillots de Flamengo s’y côtoient sans se regarder entre les pavés de sa promenade et les vagues de l’océan.

Sur la plage d’Ipanema…

Ipanema est sans doute la plus belle plage de Rio. Moins longue et moins large que celle de Copacabana, elle bénéficie d’un emplacement somptueux face à l’océan. On se délecte sans fin de son décor de carte postale, jusqu’à finir par ne plus jamais vouloir la quitter. On s’y baigne timidement, jamais trop loin. A Ipanema, les vagues déferlent et les courants peuvent vous emporter. Alors on joue comme des enfants, l’eau jusqu’à la taille, à en perdre ses lunettes dans l’océan.

A déambuler ici, on n’est pas vraiment étonné que Rio de Janeiro ait tant nourri l’imaginaire du voyageur ou du chanteur. La statue de Tom Jobim, l’auteur de The Girl from Ipanema, siège d’ailleurs devant la plage. C’est sur les rochers d’Aproador, pas loin, que le tout Rio se rassemble chaque soir pour célébrer la fin du jour. Le coucher de soleil préféré des Cariocas est un moment de contemplation qu’on partage au milieu de la foule. A faire au moins une fois dans sa vie.

Dans les rues d’Ipanema…

Le quartier d’Ipanema est un étroit corridor entre la plage et le Lagoa, vaste lac d’eau salée qui ouvre les perspectives. C’est un quartier animé, vivant, plutôt bourgeois, mais moins que le voisin Leblon. On a aimé son marché hippie qui anime en musique chaque dimanche la Praça General Osorio, ses délicieux restaurants comme Le Pûle ou Rudä (beaucoup d’adresses sur la rue Garcia d’Avila et autour). On a apprécié pouvoir s’y promener de jour comme de nuit en toute sécurité, à la recherche d’un lieu pour dîner ou déguster une glace face à la mer chez Bacio di Latte à la nuit tombée. Ipanema, c’est la douceur de vivre, tout simplement.

Derrrière Ipanema, à la découverte du Lagoa

Juste derrière Ipanema, on découvre ce grand lac d’eau salée qui fait le bonheur des cyclistes, des joggeurs et des familles. Faire le tour du lac en Rosalie, à vélo ou à pied est une des activités favorites des cariocas le weekend. On peut aussi louer un pédalo ou une barque pour naviguer quelques heures sous l’ombre protectrice du Christ Redempteur.

Le Lagoa Rodrigo de Freitas – son nom complet – est une bulle de nature en plein cœur de Rio. Et à quelques pas de ses rives se cachent de belles découvertes : les collections superbes du Jardin Botanique et l’élégance du Parque Lage, par exemple. Ces deux parcs superbes, en bordure du parc national de Tijuca, offrent une respiration à l’ombre bienvenue les jours de grande chaleur.

Voilà le programme que nous avons suivi en famille pour une journée autour du Lagoa :

• Etape 1 : le Jardin Botanique : un petit train suit les principales allées du parc mais on peut très bien s’y balader à pied. Plus facile ainsi de s’égarer vers les recoins secrets. Ne ratez pas la collection de Cactus, près de l’entrée, elle nous a renvoyé tout droit en Bolivie et au Mexique. Admirez l’arbre « Brésil » qui a donné son nom au pays, les jolis bassins remplis de nénuphars et la majestueuse allée des palmiers. Pour les déjeuners en famille, il y a un restaurant en plein air (à l’ombre) et une aire de jeu près de la collection de plantes médicinales.
• Etape 2 : Le Parque Lage : Beaucoup plus petit que le Jardin Botanique, ce parc révèle quelques curiosités. Un réseau de grottes ludiques, un aquarium caché sous un rocher et un café, caché dans l’enceinte d’un palais, l’ancien institut des Beaux-Arts de Rio.
• Etape 3 : le (demi-)tour du lac. Après la visite du Parque Lage, on rejoint le Lagoa sur la rive opposée à Ipanema. On a choisi de contourner le lac par la droite, par le Parque dos Patins, très populaire lieu d’animation autour du lac. On peut y louer vélos et toutes sortes d’embarcations pour faire le tour ou naviguer sur le lac. Pour nous, il est déjà un peu tard, alors on profite simplement du décor extraordinaire et du flux des promeneurs brésiliens.

On visite les monuments incontournables de Rio

Si tu vas à Rio 🎺, comment ne pas monter là-haut ? Le statue du Christ Redempteur au sommet du Corcovado fait partie des 7 nouvelles merveilles du monde, et le téléphérique du Pain de Sucre est connu dans le monde entier. Cernée de sommets, la ville ne manque pas de points de vue mais ces deux-là sont les plus célèbres. A juste titre ? Petite balade à travers le Rio des incontournables.

Prendre le téléphérique du Pain de Sucre

On avait décidé d’aller au Pain de Sucre en métro. Depuis la station Botafogo, il faut encore compter 30 à 40 minutes de marche pour rejoindre la gare du téléphérique. Un détour par la plage de Botafogo permet de s’offrir un premier point de vue sur la montagne, avant de filer sur l’interminable Avenue Pasteur (le rayonnement de la France mes amis !).

Le Bondinho Pão de Açúcar est en réalité un double voyage en téléphérique. La première cabine grimpe jusqu’au promontoire d’Urca, la seconde au sommet du Pain de Sucre. Essayez de vous mettre à l’arrière des cabines car c’est pendant le voyage qu’on profite des meilleures vues sur la géographie tumultueuse de Rio de Janeiro.

Accessible en poussette, le site est très touristique. On y retrouve cafés, boutiques de souvenirs et plates-formes panoramiques. Quelques petits singes aussi qui viennent égayer la visite.

Réserver : Site officie Téléphérique du Pain de Sucre

Monter voir le Christ Rédempteur, au Corcovado

C’est le site emblématique à faire absolument quand on visite Rio, plus encore que le Pain de Sucre. LA vue de Rio se trouve au sommet du Corcovado, là où trône l’immense statue du Christ Redempteur. Monumentale, sculptée par le français Paul Landowski (encore le rayonnement), la statue ajoute 38m à l’altitude déjà remarquable du site. 710 mètres en surplomb des plages de Rio de Janeiro.

Ce qui fait aussi le charme de ce sommet au cœur du Parc National de Tijuca, c’est le voyage en train qui permet de rejoindre le sommet en 20 minutes. La gare se situe dans le quartier populaire de Cosme Velho.

Le train grimpe dans la forêt et vous dépose près du sommet. Encore quelques volées d’escaliers, et même un escalator, et vous voilà au pied de la statue, sur l’esplanade terrasse du Corcovado. Quelle vue ! Sur la baie de Botafogo, celle de Copacabana ou même d’Ipanema, au-delà du Lagoa, le regard porte partout, dans toutes les directions. Même avec un ciel voilé, on en prend plein les mirettes. Le Corcovado dévoile les plus belles silhouettes de la Ciudad Maravilhosa.

La foule gache-t-elle l’expérience ? Oui et non. Il y a clairement beaucoup trop de monde ici, 750 000 personnes chaque année, et on doit se faufiler entre les touristes du monde entier pour atteindre le premier rang. Mais malgré cela, on le vit comme une expérience collective, et la grande plateforme au pied du Christ permet de respirer un peu.

Pour éviter la foule, certains blogs conseillent aussi un autre point de vue : le Mirante Dona Marta, légèrement en contrebas. Si vous souhaitez vous y rendre, prenez un taxi ou un Uber (5mn depuis le Corcovado) et demandez-lui de vous attendre sur place le temps de prendre quelques photos.

Défiler le long de Copa… Copacabana !

C’est une plage emblématique, connue dans le monde entier. Copacabana est un large ruban de sable blanc de 4km de long, où l’on fête les grands événements comme le feu d’artifice du Nouvel An et de nombreux concerts qui s’y jouent chaque année. Les affiches de Madonna partout en ville lors de notre visite étaient là pour nous le rappeler.

L’Avenida Atlantica, qui borde la plage, est animée et bruyante. On y trouve un peu de tout et beaucoup de n’importe quoi. Vendeurs de maillots de foot, supporters de Bolsonaro, et surtout nombre de restaurants ou cafés qui servent de transition entre les pavés et la plage. Copacabana, c’est un joyeux foutoir.

Sur le sable, les baraques de fortune au style bariolé louent parasols, proposent des caipirinhas et diffusent une odeur généralisée de barbecue. Ceux qui s’installent ici restent pour la journée et s’offrent un bain tiède d’eau de mer entre deux cocktails, de préférence à la cachaça.

Le dimanche, l’avenue devient piétonne. Cela rend la balade plus agréable. On peut marcher jusqu’à Leme, en prolongement de Copacabana. Tout au bout de la plage, le Mirante de Leme offre un point de vue magnifique sur la baie, (pas toujours très bien fréquenté, on a failli se faire chiper un téléphone)

Que faire d’autre à Rio de Janeiro ?

A rio de Janeiro, il y a ce qu’on a fait :

• Gravir l’escalier Selaron : joli, ludique pour les enfants mais un peu attrape-touristes tout de même et quartier vraiment pas top.
• Prendre le Bondi Santa Elena, un tramway qui passe au-dessus des Arches de Lapa et grimpe dans un quartier typique. Le tram est sympa et offre de beaux points de vue, mais une fois débarqué à Santa Elena, on doit admettre qu’on n’a rien trouvé de bien intéressant à faire.
• Boire des Caipirinhas et goûter la Feijoada, le plat typique carioca (c’est bon !)

Et ce qu’on n’a pas fait (ce sera pour la prochaine fois) :

• Aller voir un match au Maracana : ça m’aurait bien tenté, mais on est plutôt du genre à pas se séparer, alors avec bébé, on a oublié.
• Gravir les montagnes au sud de la ville : Dois Irmaos (Two Brothers, la montagne au bout de la plage d’Ipanema) et Pedra de Gavea, par exemple. Pas mal de randonnées plus ou moins longues, parfois au lever du soleil.
• Visiter une favela : ça nous disait rien, encore moins avec bébé
• Louer des vélos et rouler sur la piste cyclable côtière jusqu’à Barra de Tijuca

Le guide pratique pour visiter Rio de Janeiro

Au Brésil, on paie en Réal. 1 € = $6 environ ($ = Real)

Comment arriver à Rio de Janeiro ?

Si vous arrivez en avion de l’étranger, vous devriez atterrir à l’aéroport international Tom Jobim-Galileo. La compagnie Air France propose des vols directs depuis Paris (11h20 de vol) et d’autres connexions existent avec escale.

Depuis l’aéroport, plusieurs solutions de transport s’offrent à vous :

• Navettes aéroport : Plusieurs services de navettes existent entre l’aéroport et la Zona Sul. Le frescao (bus 2018) est le plus populaire. Il dessert Copacabana,, Ipanema et Leblon toutes les 30mn de 5h30 à 23h (coût : $16 aller). Shuttle Rio assure également un service de navette vers les hôtels de Copacabana et Ipanema (coût : $30 aller. Réservation nécessaire).
• Taxi ou Uber : Votre appli Uber fonctionne aussi au Brésil. Vous rejoindrez la Zona Sul pour $60-90 en utilisant ce service. Un taxi coûte environ $100-130 et un radio-taxi (paiement au comptoir, cartes acceptées, tarif fixe) revient à $130-160.
• Transfert organisé : Ayant besoin d’un siège bébé pour le petit dernier, nous avons réservé à l’avance nos trajets depuis et vers l’aéroport avec Rio Taxi and Transfer. Le coût est plus élevé ($240) mais Agostinho est aux petits soins et parle parfaitement français. Il propose aussi des excursions à la journée vers différents sites de l’état de Rio.

Se déplacer à Rio de Janeiro

A Rio de Janeiro, Uber a été notre meilleur allié pour la plupart de nos déplacements. L’appli fonctionne de la même manière qu’en France, et on attend rarement plus de 10mn pour voir son chauffeur arriver plein d’anecdotes à raconter.

Le métro de Rio s’est étendu de 2009 à 2016 aux quartiers d’Ipanema, Leblon et Barra de Tijuca, en vue des Jeux Olympiques de 2016. Il est parfaitement sécurisé, et peut être une bonne option pour rejoindre le centre-ville via la ligne 1. On a emprunté cette ligne pour rejoindre Botafogo et le Pain de Sucre. Rien à signaler, c’est froid, propre, moderne.

On n’a pas pris les bus de Rio. Impossible de témoigner sur ce point, mais je crois qu’ils n’ont pas très bonne réputation.

Rio est-elle une ville dangereuse ?

La réputation de Rio en matière de criminalité n’est plus à faire, et la ville subit encore des vagues de violence comme cette trentaine de bus incendiés en octobre 2023, ou des vols en hausse de 56% à Copacabana en 2023.

Ceci dit, nous avons passé une semaine à Rio de Janeiro et nous n’avons rencontré aucun problème particulier. Le quartier d’Ipanema nous a paru parfaitement sûr. On s’y est promené à pied de jour comme de nuit. Nos balades (de jour cette fois) nous ont aussi conduit à Lagoa, Jardin Botanico, Urca, Botafogo et Copacabana.

Il nous est arrivé, aussi, de douter un peu. Vers Arcos de Lapa (en matinée), ou à Santa Elena, on a préféré appeler notre ami Uber plutôt que de rester trop longtemps sur place. Juste sur le feeling…

Peut-on sortir son appareil photo à 2 500 € à Rio ? Oui, dans tous les sites touristiques « fermés ». Pain de Sucre, Corcovado, Jardin Botanique… Sur la plage d’Ipanema aussi, j’ai pris quelques photos. En ville, j’avais presque toujours l’appareil, planqué dans la poussette, mais je le sortais assez rarement. J’ai finalement beaucoup plus photographié et filmé avec le téléphone.