Yaxchilan, une cité maya au coeur de la jungle
Dans la jungle profonde des Chiapas, entre Mexique et Guatemala, la mystérieuse cité Maya de Yaxchilan est un secret bien gardé. Sous les hurlements des singes hurleurs, partons à la découverte de ce site extraordinaire au fort goût d’aventure, niché dans une boucle du Rio Usumacinta.
Venir à Yaxchilan est déjà tout un voyage. Il n’y a pas de route pour venir dans ce coin perdu de la forêt mexicaine, alors c’est en lancha qu’on se rend dans les ruines de l’antique cité précolombienne. Au départ de Frontera Corrozal, ville frontière avec le voisin Guatemala, on descend pendant une heure les méandres sinueux du Rio Usumacinta, au cœur d’une jungle toujours plus dense.
Yaxchilan, temples mayas et singes hurleurs
Au débarcadère, ce sont les cris rauques des singes hurleurs qui accueillent les visiteurs. Ils sont perchés à haute altitude dans les arbres en bord de fleuve. Grâce à eux, la forêt vibre et respire. Nous sommes déjà loin de tout, dans un espace préservé, et il reste encore 10 minutes de marche sous la canopée pour rejoindre l’entrée de Yaxchilan.
Le premier temple, lien vers l’inframonde, apparaît à travers une trouée dans la forêt, comme dans un épisode d’Indiana Jones. Après avoir traversé son labyrinthe souterrain, on ressort sur la Gran Plaza, immense clairière autour de laquelle sont disséminés les principaux édifices de la cité, dont certains cachent d’étonnantes voutes sculptées.
De la place s’élance un monumental escalier qui grimpe au sommet d’une colline. Là-haut siège la Grande Acropole. De là part un sentier qui rejoint la Petite Acropole, toute proche de l’entrée du site.
Yaxchilan, cité concurrente de Tikal et Palenque
Construite au 4e siècle, Yaxchilan a connu son apogée au 8e siècle, à la fin de la période classique Maya. Son principal rival sur le Rio Usumacinta était Piedras Negras, une cité aujourd’hui située au Guatemala. Elle entretenait aussi des relations, parfois guerrières, avec les prestigieuses Tikal et Palenque, deux des plus imposants centres de la civilisation Maya.
En dehors des principaux circuits touristiques, Yaxchilan n’a pas connu le luxe des grandes restaurations et pour cette raison s’inscrit en harmonie dans son écrin naturel. Les temples de Yaxchilan sont moins impressionnants que ceux d’autres cités que j’ai pu visiter lors de mon voyage au Mexique, mais c’est ce côté sauvage, immaculé, qui le rend si particulier.
Pour visiter Yaxchilan, le plus simple est de se greffer à une excursion depuis la ville de Palenque. La plupart des excursions comprennent Yaxchilan et le site de Bonampak, connu pour ses sublimes fresques.
Pour en savoir plus sur les autres sites à visiter dans cette région incroyable, je vous invite à lire le récit de mon étape mexicaine du côté de Palenque.
Il n'y a pas encore de commentaire pour cet article. Lancez-vous en premier !