Le Machu Picchu, mode d'emploi
Site majeur de l’amérique précolombienne, le Machu Picchu était depuis longtemps un de mes rêves de voyageur. Cette citadelle inca perdue dans la cordillère des Andes, entre la jungle amazonienne et l’altiplano, est une des merveilles du monde, bien sûr classée à l’UNESCO. Que nous réserve la visite du Machu Picchu ? Un émerveillement permanent.
Aguas Calientes, la ville dortoir du Machu Picchu
Une ville dédiée au tourisme
Dans le train, nous descendons un à un les étages andins jusqu’au niveau de la cloud forest. La végétation est luxuriante quand nous arrivons à destination. Aguas Calientes est très touristique, au sens pas très glorieux du terme. Ce petit Las Vegas du fond de la jungle est un agglutinement de bâtiments touristiques et de restaurants italiens éclairés tard. Elle fourmille d’occidentaux ou de japonais dans l’attente de la promesse du Must péruvien.
En cherchant un hôtel, on tombe sur Joe. Joe est très accueillant, et son Hostal, bien que sommaire, nous servira de refuge pour une courte nuit.
Où dormir à Aguas Calientes : Hostal Joe
C’est dans cette auberge au prix imbattable, recommandé par notre ami Lonely Planet, que nous avons passé notre dernière nuit avant de gravir le Machu Picchu. Le gérant, appelons-le Joe, est très accueillant et anglophone, il nous propose de garder nos gros sacs pour le périple du lendemain.
La chambre est pour le moins sommaire, elle peut contenir jusqu’à 4 personnes dans des lits disséminés aux 4 coins de la pièce. C’est la saison basse, et ce soir, personne d’autre ne viendra nous tenir compagnie. Chez Joe, on entend nettement les cuisines des restaurants alentours et le bruit des poubelles jetées sur le trottoir à 2 heures du matin. Non, ce n’est pas un palace, mais nous y sommes manifestement les bienvenus. Joe, lui, dort sous le toit, comme à peu près tous les habitants d’Aguas Calientes, qui ont offert leur rez-de-chaussée au dieu Tourisme.
Pourquoi dormir à Aguas Calientes ?
La ville d’Aguas Calientes est située au pied du Machu Picchu. En dormant dans cette cité dédiée au tourisme, vous pourrez prendre les premiers bus dès 3 heures du matin ou même monter à pied pour faire partie des premiers visiteurs sur le site, et ainsi avoir accès au Huayna Picchu.
Récit d’une journée au Machu Picchu
Etape 1 : faire partie des 400 premiers à entrer au Machu Picchu
Réveil à 3h45. A 4h45, un bus Mercedes serpente en épingle sur la piste Hiram Bingham, du nom d’un vrai chanceux. Nous voulons arriver tôt, car en haut, les 400 premiers sont des chanceux, des vrais. Grâce à leur ticket tamponné, ils pourront braver les raides escaliers du Huayna Picchu. Nous descendons du bus. Foule des grands jours. Moins de 400. On se place dans la file. Pour l’instant, ça ressemble à Disneyland. Bientôt, le Machu Picchu.
Le Machu Picchu, c’est cette cité improbable perdue au fond de la jungle, la cité d’or, le mystère américain, l’universel. Il n’a pas d’équivalent dans mon zénith à moi, toujours en haut de la liste, toujours dans un coin de ma tête. C’est un rêve de gosse, et je le réalise. À voir tous ces gens prêts à braver la nuit pour lui, il est clair que je ne suis pas le seul.
Etape 2 : En prendre plein la vue à la cabane du gardien et partout ailleurs
En entrant, à gauche toute. On grimpe en lacets, sans trop en voir, jusqu’à la cabane du gardien. Là-haut, la brume s’évade, le Machu Picchu se dévoile. C’est LA carte postale ! Elle tient toutes ses promesses.
Pendant 6 heures, nous sommes le centre de ce décor envoutant, un dédale de ruelles et de murs, ponctué de chemins qui se perdent dans la jungle. Le Machu Picchu est perdu dans un cadre éblouissant qui scintille au soleil et fume sous la pluie.
Etape 3 : gravir le Huayna Picchu
Avec notre « ticket to the top », nous grimpons au sommet du Huayna Picchu, la montagne qu’on voit au fond de LA carte postale. En haut des escaliers, un américain essoufflé, un fort, des terrasses Incas, et la vue sacrée d’un sacré site !
Midi pointe le bout de son nez. L’heure du retour sonne. Un dernier regard ensoleillé… Et on rentre à Cusco en bus, en train puis en taxi collectif. Nos affaires nous attendent à l’hôtel Walkon Inn, dont je parlais déjà dans l’article Visiter Cuzco, capitale de l’empire inca. Nous y passons une dernière nuit avant de quitter la région en direction du lac Titicaca.
Comment venir au Machu Picchu ?
Pour rejoindre le Machu Picchu, vous avez deux options : la randonnée ou le train.
- Si vous avez le temps, le trek de l’Inca est sans doute la meilleure façon d’aborder le site inca du Machu Picchu. Places limitées et agence obligatoire. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter cet article sur le trek du chemin de l’Inca.
- Le mode de transport le plus commun pour accéder au Machu Picchu reste le train qui relie Cuzco à Aguas Calientes via Ollantaytambo. Comptez 4 heures depuis Cuzco et 1h30 depuis Ollantaytambo. Les premiers trains arrivent vers 8 heures à Aguas Calientes et les derniers repartent vers 16 heures environ. Réservation obligatoire en toute saison.
Depuis Aguas Calientes, des minibus confortables circulent toute la journée vers le site du Machu Picchu. Il convient de réserver la veille sur place si vous souhaitez prendre les premiers bus du matin pour faire partie des 400 premiers sur le site.
Le voyage
Voyage au Pérou et en Bolivie, sur les terres de la Pachamama
- Visiter Cuzco, capitale de l'empire Inca
- Les trésors de la vallée sacrée des incas
- Le Machu Picchu, mode d'emploi
- Isla del Sol et lac Titicaca
- Découvrir La Paz en Bolivie
- Visiter Potosi et Sucre
- Tupiza, le far west en Bolivie
- Quelques jours inoubliables dans le désert du Sud Lipez
- Découvrir le Salar de Uyuni, le plus grand désert de sel du monde
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