Une journée à Narvik, sur la route des Lofoten
Nous entrons en Norvège par la ville de Narvik avant de rejoindre au large les si fameuses îles Lofoten. C’est la troisième étape de notre voyage, le moment de retrouver un pays – la Norvège - qu’on avait adoré visiter il y a quelques années. Je vous emmène découvrir les incontournables de Narvik : un musée sur la Bataille de Narvik et une aventure en télécabine. C’est parti !
Ça y est, nous avons suivi la « ligne du minerai » jusqu’à sa son terme. Deuxième gare de voyageur la plus septentrionale au monde, Narvik est le terminus de cette ligne de chemin de fer qui relie les mines de fer de Kiruna en Suède et le port de Narvik en Norvège. Elle est le terme de notre itinéraire à travers le Nord de la Suède et le début d’un autre sur les îles Lofoten.
Narvik, un port à la position stratégique
Au-delà du cercle polaire, le port de Narvik bénéficie d’une position stratégique. Elle explique le développement de cette ville qui selon le Routard ressemble à « une punition ».
Pourtant, je n’ai eu aucun mal à trouver des points d’intérêt ici. Oui, le centre-ville est un peu terne et le terminal de bus donne envie de s’enfuir. Mais Narvik, c’est tout de même un cadre très norvégien, au fond d’un large fjord, et un moment clé de la 2nde guerre mondiale.
Il y a au moins trois incontournables à découvrir lors d’une journée à Narvik :
- Au marché au poisson, on mange d’excellents Fish’n’Chips
- Au sommet du Narvikfjellet, on découvre un panorama superbe sur le fjord de Narvik
- Dans les salles du Krigsmuseum, on en apprend un peu plus sur l’histoire de la 2nde guerre mondiale
A faire à Narvik : le voyage en télécabine au sommet du Narvikfjellet
Grâce à sa télécabine, le Narvikfjellet est un sommet qui se gravit sans effort. La remontée mécanique grimpe en 12 minutes les pentes raides de la montagne et atteint l’altitude de 650m en surplomb de la ville. Sans effort ou presque, car le vrai sommet de la montagne demande tout de même 30 minutes d’effort à pied. Quoiqu’il en soit, le panorama est déjà tout à fait remarquable au sommet de la télécabine.
Je vous conseille vraiment l’aller-retour en télécabine sur cette montagne. Le panorama permet d’admirer les immenses installations portuaires de la ville au cœur d’un décor de fjords et de glaciers.
Et si vous venez l’hiver, vous pourrez profiter des pentes du Narvikfjellet pour faire un peu de ski en terre polaire. L’idée est alléchante, non ?
Plus d’infos : Site internet Narvikfjellet
Incontournable à Narvik : le Musée de la guerre, Krigsmuseum
C’est un musée que je voulais absolument voir à Narvik. Pourquoi ? Parce qu’ici s’est joué un épisode capital lors de la fameuse bataille de Narvik. Narvik était le port du fer, un maillon stratégique pour contrôler cette ressource et produire un arsenal inépuisable. Début avril 1940, Hitler décide donc d’envahir la Norvège pour assurer l’approvisionnement du minerai. Les alliés répliquent et les destroyers britanniques reprennent bientôt Narvik. Ils ne resteront pas longtemps. Les événements de la bataille de France à partir de mai 1940 contraint les forces alliées à se replier, et à partir de juin 1940, les allemands prennent le contrôle du port de Narvik de manière durable, une occupation qui durera jusqu’à l’armistice le 8 mai 1945
Un étage entier est consacré à cette bataille. Au centre du dispositif, une carte interactive géante permet de suivre minute par minute les mouvements et les pertes de chaque camp.
Bien évidemment, le musée relate de manière plus générale l’histoire de la Norvège pendant la guerre, son souhait de neutralité, son combat de résistance, l’exil vers Londres du Roi et du gouvernement et la gouvernance allemande aux côtés des nazis norvégiens. L’ensemble du parcours est très bien documenté et aménagé, il faut dire que le musée vient de déménager pour investir un bâtiment flambant neuf du centre-ville.
Mais le plus intéressant reste cette salle « ZONA », totalement contemporaine dans le fond comme dans la forme, et qui saisit au vol les dérives guerrières et sécuritaires des sociétés modernes. Cette expérience immersive et dérangeante prend la forme de drones de la paix, d’instruments de torture ou d’un char retourné contre lui-même, ou peut-être contre nous-mêmes ? Ce mur qui vient de s’éclairer, cette caméra qui nous filme et ce véhicule guerrier. Deux armes et une œuvre qui pose les bonnes questions.
Venir à Narvik
De la Suède vers Narvik
Je crois que vous avez déjà compris que Narvik est au bout de la ligne de chemin de fer qui vient de Suède. Vous pouvez donc venir en train depuis Abisko, Kiruna ou même Lulea, une petite ville suédoise au bord de la mer Baltique. Il n’est pas inutile de réserver votre trajet pendant l’été. Si les trains sont pleins, des bus font le même trajet. Sur la route ou sur le rail, les paysages de Laponie sont un enchantement.
Se déplacer en Norvège depuis Narvik
Si la Norvège est belle à peu près partout, elle l’est particulièrement à distance raisonnable de Narvik. Pas de train pour se déplacer en Norvège depuis Narvik, il faudra prendre le bus ou les ferries.
- Les îles Lofoten sont toutes proches. Narvik est la porte d’entrée vers le nord de l’archipel. Comptez 4 heures de bus jusqu’à Svolvær, 6 heures jusqu’à Leknes et 8 heures jusqu’à Moskenes.
- L’île de Senja est une autre destination sauvage à proximité. Elle est à 6 heures de bus environ.
- Au sud, Il faut 6 heures pour rejoindre Fauske, dont la gare permet ensuite de rejoindre en train les principales villes de Norvège. La ville de Bodø est à 7 heures environ, avec un changement sur le parcours.
- Au nord, Tromsø est à 4 heures de bus, et le Cap Nord n’est pas si loin, à 16 heures de bus.
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